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 Liam • ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞

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William Osborne
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William Osborne


Emploi/études : Ancien ébéniste qui tente de se reconstruire
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Liam •  ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞ Empty
MessageSujet: Liam • ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞   Liam •  ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞ EmptyDim 20 Déc - 19:12


   Nathaniel Buzolic
   save me from myself
William Osborne
   32 ans - Américano-Français - Ancien menuisier en quête de renouveau - Célibatairement compliqué
   
Caractère : Sportif, même s'il est moins endurant qu'avant, et que son corps ne suit plus autant - Inconscient, du moins, on l'a souvent qualifié ainsi, lui se considère juste comme un casse-cou accro à la montée d'adrénaline que peuvent lui procurer les sports extrêmes. Car ne vous méprenez pas, il ne s'est jamais adonné à un sport extrême sans l'équipement adéquat et sans s'être assuré que le temps et le terrain étaient propice à l'activité à venir - Minutieux, c'était d'ailleurs ce qui faisait son point fort en tant qu'ébéniste - Têtu, ce mec, c'est une vrai tête-à-claque : dès qu'il a une idée en tête, il est impossible de l'y déloger ! - Peu bavard, il n'a jamais été du genre à s'étaler sur sa vie et ses sentiments, et c'est encore pire depuis qu'il est sorti du coma - Crétin, ça, c'est un fait avéré depuis des années, et c'est toujours le cas. Will reste rarement sérieux plus de quelques minutes (sinon, c'est qu'il est à moitié K.O [séquelles du coma] et qu'il le cache par fierté , soit parce qu'il préfère encore s'emmerder qu'essayer de faire ses interlocuteurs qui l'indiffèrent [séquelle du crétin qu'il est et qui ne sait pas feindre de s'intéresser aux gens qu'il n'apprécie pas]). Sachez donc qu'il peut parfaitement sortir une blague à la con, même dans un enterrement, juste pour détendre l'atmosphère, ou pour essayer de réconforter une personne triste de son entourage (n'étant pas câlin, c'est ce qu'il trouve de mieux à faire) - Ironique, et il l'est même encore plus à présent, à tel point qu'il frôle parfois le morbide, mais bon, il estime qu'il a le droit : il a bien frôlé la mort, après tout ! - Fier, c'est sans doute son plus grand défaut, qui, cumulé à son côté accro à l'adrénaline, peut causer pas mal de dégâts, comme l'amener dans un coma.... C'est d'ailleurs sa fierté qui l'empêche d'aller voir des spécialistes aussi souvent qu'il le devrait, pour l'aider à atténuer les conséquences de son coma... - Impulsif, c'est totalement con de le provoquer quand on le connait, car il est typiquement du genre à agir et à réfléchir après. En dépit de ses problèmes de santé, il est toujours bagarreur, même si ça peut l'amener à nouveau à l'hosto : oui, Will est con. Ca n'a pas déjà été dit ? - Protecteur, malgré le fait qu'il soit assez handicapé sentimentalement parlant, il n'hésite pas à défendre l'honneur des gens qu'il affectionne réellement. Sachant qu'il ne s'attache pas facilement, ça n'arrive pas souvent, mais voilà, c'est dit... - Attachant, il l'est, lorsqu'on le connait, à tel point qu'on voit vite qu'il n'est qu'un grand gamin, un être brisé par la vie mais qui tente de le cacher sous des frasques dignes d'un idiot finit. - Grande gueule, il a oublié de laisser sa langue dans sa poche.

• Ses prénoms complets sont William, Gabriel, Stanislas. La plupart du temps, on l’appelle Will, ou Liam, voire Oz, si les gens veulent essayer de faire original et de le surnommer en lien avec son nom de famille. De rares proches le surnomment Stan car ils savent qu'ils détestent ce prénom et qu'ils veulent le charrier. Pas malin, vu qu’il déteste vraiment cela ! Sachez cependant que si vous le surnommez alors qu’il ne vous a pas convié à le faire, il est capable d’ignorer que vous l’appelez, jusqu’à ce que vous utilisiez son prénom ou son nom de famille (à moins que vous ne préfériez lui taper sur l’épaule), dans tous les cas, il vous fera savoir qu’il ne vous considère pas assez proche pour avoir le droit de vous montrer aussi familier avec lui.

• A l'origine, il est droitier. Sauf que suite à un accident de BMX, il a perdu l'usage de sa main droite (et son bras, par extension). Ne vous étonnez pas si des objets, qu’il tenait pourtant solidement de ses deux mains, s’échappent par moment : sa main droite tressaute de manière incontrôlable à l’occasion, et ça le rend maladroit, lui qui ne l’était pas, autrefois... De même, ne soyez pas surpris si sa main se crispe par moment, c’est malheureusement normal pour Liam...

• Son séjour dans le coma a engendré quelques conséquences sur l’homme qu’il est. Niveau comportement, il faut désormais s’habituer au fait qu’il est capable d’avoir des émotions et des comportements inappropriés, tel un fou rire, en une situation qui n’a pourtant rien de drôle. Il peut aussi rire trop fort, face à une blague ou même un film, drôle ou pas, d’ailleurs. Toujours niveau comportement/sentiment, il paraît plus indifférent aujourd’hui qu’il ne l’était, comme si son empathie en avait pris un coup. Il n’en est rien, il a juste plus de difficultés qu’autrefois à exprimer justement ses émotions, à les définir avec justesse. Et, même sans tout cela, même si ça venait à s’atténuer un jour, il se sent sans doute trop à l’écart de ce monde, si actif et vivant qu’il chérissait tant, pour ne pas être indolent. Il a un tel mépris pour sa faiblesse physique qu’il se méprise, mais le cache, et ça influe sur son attitude. Et niveau langage, aussi : il arrive qu’il ait du mal à trouver ses mots. Et ça l’énerve.

• Parce qu’il refuse à réaliser qu’il n’est plus capable des mêmes choses qu’avant son accident, il a tendance à se lancer dans des projets, trop compliqués pour lui. Des tâches, de tous les jours, qui le fatiguent, car il est moins endurant qu’avant, mais il s’en fout. Il joue avec sa santé, et alors ? Il veut redevenir aussi vigoureux que possible. Et puis, il continue le sport. Beaucoup plus raisonnablement qu’avant, avec beaucoup moins de montée d’adrénaline, et, sincèrement : ça l’emmerde ! D’ailleurs, éviter de lui proposer votre aide, ça le vexera. Il n’aimait pas qu’on l’aide avant, ça n’a pas changé depuis qu’il est sorti du coma, loin de là ! Il s’irrite encore plus facilement lorsqu’on veut l’aider ou le conseiller !

• S'il est autant accro à l'adrénaline, c'est parce qu'il a ainsi l'impression que ça le rend vivant. A une époque, il aurait aimé devenir sportif pro, mais sa passion pour la menuiserie l'a emporté ! C’était d’ailleurs un touche-à-tout, niveau sport. Il y avait les basiques : foot, basket et hockey. Mais ce qu’il préférait, c’était l’escalade en plein air, le saut en parachute, le BMX (pas toujours dans les zones prévues à cet effet, et surtout en freestyle !), le parapente, le skate, le snow, le saut à l’élastique, le kayak en rivière et en cascade, le base jump, le skysurf, la street luge, le moto-cross extrême... Il n’a pas eu le temps d’essayer tous les sports qu’il voulait tester, mais il a toujours été accompagné de son meilleur pote, aussi casse-cou et sportif que lui.

• Son accident a également abîmé sa mémoire. Sa mémoire rétrograde, par exemple, fait qu’il a oublié quelques événements de son passé, comme la mort de son grand-père, survenu 1 an avant son accident. Alors que ce grand-père était un véritable modèle pour lui, c’est lui qui l’a initié à l’ébénisterie. Il peut donc être étonné lorsque vous évoquerez certains morceaux de son passé devant lui : c’est normal ! Sa mémoire antérograde, quant à elle, montre des faiblesses lorsqu’il apprend de nouvelles choses. Ou qu’il prend des rendez-vous : s’il ne note pas ce rendez-vous à venir de suite, il y a de fortes chances pour qu’il l’oublie. Soyez patients : aidez-le à se souvenir de cela, en lui donnant quelques pistes, son cerveau se mettra en marche, et fera son office. Inutile de croire qu’il va se souvenir de votre anniversaire, il ne se souvient déjà même plus vraiment des dates d’anniv’ de sa famille...

• Toujours dans la lignée des séquelles de son accident : il ne peut plus prêter attention à plusieurs choses à la fois (la télé, la radio, suivre une conversation, s’occuper de la bouffe...). Pour situer : c’est comme un apprenti conducteur, qui doit se concentrer sur les manœuvres à effectuer, sans avoir la radio ni d’interlocuteur pour l’interrompre. Son seuil de tolérance est donc moins élevé que la norme. Par exemple, diminuer le volume de la télé lorsque vous lui parlez, afin que son attention ne soit pas parasitée.

• Il n’a jamais été un grand dormeur. Non, Will, ça a toujours été le mec capable de se sentir reposé avec 4 petites heures de sommeil dans les pattes. Et, de toute façon, il n’a jamais aimé resté sans rien faire. Même les jeux vidéos, ça l’emmerdait : pour Will, la vie se vie, véritablement, pas par procuration, devant un écran quelconque ! Pour ça que c’est si dur, pour lui, de se voir diminué, aujourd’hui, même s’il est pourtant toujours valide, son corps ne suit plus comme avant, et ça, il ne le dira jamais, mais ça le tue, lentement mais sûrement, presque autant qu’il crève de ne plus pouvoir exercer son métier adoré.

• Ne supporte plus les couleurs trop vives, ni un excès de luminosité. Ne soyez pas étonnés si vous le voyez porter des lunettes de soleil, dès que le soleil pointe un peu trop son nez à son goût (même si c’est pas en plein été !). Il ne fait pas sa star, depuis le coma, il est juste plus sensible, c’est tout. Sinon, il se tape un mal de crâne, pire qu’une sacré cuite !

• En gros, son accident a détruit sa vie, et l'être qu'il était, à tel point que même avec sa jumelle, il est moins proche qu'autrefois. Ca le tue, certes, mais il se sent trop amoindrie pour se sentir en mesure de renouer avec ses proches d'antan, reprendre les liens passés.
Cacahuète
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MessageSujet: Re: Liam • ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞   Liam •  ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞ EmptyDim 20 Déc - 19:13


   
On a beau recoller les morceaux, on court le risque d’oublier à jamais la personne que l’on était avant d’être brisé.
   C’est une bonne chose d’avoir peur, ça prouve au moins qu’on a encore quelque chose à perdre.

   
   
Mon regard est irrémédiablement attiré par la fenêtre, et la valse citadine qu’on peut y apercevoir. Des gens qui se rendent, sans nul doute, à leur boulot en voiture, et d’autres qui vont flâner dans les rues commerçantes, à pied. Si ma vie n’avait pas volée en éclats, il y a environ 4 ans de cela, peut-être bien que je participerais, moi aussi, à ce balai incessant, pour me rendre à mon boulot, retrouver mon havre de paix, et, après une longue journée de boulot, je retrouverais sans doute mon meilleur pote, pour qu’on réfléchisse à notre planning du week-end. Il nous faudrait choisir le sport qui allait occuper notre dimanche, nous hésiterions sans doute entre du BMX (notre sport de prédilection), du base jump, ou encore un nouveau sport réputé pour engendrer une grande montée d’adrénaline ? Mais non, au lieu de ça, je me retrouve incapable de découper correctement une simple planche de bois et de monter un simple meuble avec... Tout ça à cause d’un p*tain d’accident... « Mr Obsorne ? ». Je l’avais oublié, celle-ci : ma dernière psy en date. Je suis dans son bureau, pour mon 1er rendez-vous avec, mais je sais déjà que cette séance s’avérera tout aussi inutile que celles que j’ai pu avoir avec ses divers collègues que j’ai pu consulter depuis que je suis sorti du coma. En soupirant, et sans me presser, je détourne mon regard de la fenêtre pour observer l’imbécile qui s’est mise en tête qu’elle pourrait décemment m’aider. « Pourriez-vous me parler de vous ? ». Pas de s’il-vous-plaît, cette fois. Je crois qu’elle veut essayer de se montrer plus convaincante, cette fois, qu’elle a visiblement été refroidie par la réponse que je lui ai balancé il y a quelques minutes, et qui, grosso modo, consistait à lui faire comprendre qu’elle devait que le dossier que lui avait transmis mon précédent psy n’avait pas pour vocation de lui servir de déco, ni de lui servir de sex-toy (bien que, pour ce dernier cas, je lui ai signifié qu’elle pouvait très bien s’amuser avec ce qu’elle voulait, je ne la jugeais pas !). « Père qui s’est suicidé. Famille qui part en vrille. Mère qui se retrouve avec un nourrisson sur les bras, et qui finit peu à peu par perdre la boule. Sœur aînée qui fait tourner sa vie autour de la drogue. Frère aîné qui se prend pour l’homme de la maison. Et moi qui trouve refuge dans le sport et la menuiserie. Ma jumelle qui est la seule à me comprendre. Et le petit dernier qui n'a jamais connu notre père. Accident et coma. Réveil. Et si vous voulez en savoir plus.... » Bon, là, je vais vous faire grâce de ce que j’ai ajouté par la suite, je tiens à préserver vos chastes oreilles. J’ai légèrement laissé à entendre qu’elle me gonflait, avec ses questions à la con, alors qu’elle avait toutes les réponses. Et puis, honnêtement, j’ai jamais aimé parler de moi, et ça n’a pas changé, même si j’ai passé des mois dans le coma. Mon enfance, c’est pas vraiment un truc sur lequel j’aime à m’appesantir. Je suis le petit dernier d’un couple, sans histoire, vivant des années à Ashland, ils y étaient déjà lors de la double-naissance d'Athéna et moi. Ville que j’ai appris à aimer, autant qu’à détester, en y grandissant. Peut-être que si mes parents n'avaient pas déménagés, après la naissance de leur 1er enfant, ma sœur aînée, et étaient restés en France, ma vie aurait été moins compliquée. Visiblement, mon père, sans doute trop détruit par la perte de son boulot survenu avant la naissance de mon frère aîné, est tombé au fond du gouffre. Je ne vais pas m’attarder sur les détails de sa longue déchéance, de chômeur incapable de retrouver du boulot, de père de famille qui se sentait de moins en moins utile pour les siens, et de mec paumé, tout simplement, car le résultat seul importe : sa dépression a atteint des sommets qui l'ont poussés à se tuer, quand je n'avais que 2 ans. Ma mère s’est retrouvée seule, avec 5 mioches sur les bras, dont un qui n’avait que quelques mois. Progressivement, elle a perdue la raison. J’y ai pas vraiment fais gaffe, car j’étais trop petit à l’époque, et lorsque j’ai compris, c’était trop tard, cela faisait bien trop longtemps qu’elle pensait voir mon père un peu partout, et les aînés, tout comme Athéna et moi, avions finit par nous habituer à l’entendre parler à ce lâche, à longueur de journée. Ma sœur aînée, qui a très certainement été celle qui a le plus souffert de la mort de notre père, car elle l’avait bien plus connu que nous, a été la 1ère de la fratrie a dériver dans les flots d’une vie qu’elle ne contrôlait plus, s’échouant sur les rivages de la drogue. Elle a presque enchaînée autant de cure de désintox’ (en vain) que j’ai effectué de séjour à l’hosto à cause du sport. C’est sa défaillance qui a incité mon frangin à prendre le rôle de l’homme de la famille, oubliant, trop tôt, qu’il devait vivre sa vie pour lui et non pour notre famille. Mon petit frère, quant à lui, a pris le rôle de l’ange propulsé trop tôt en Enfer, sauvée par la musique, même si devant lutter contre sa maladie. Car ouais, j'ai oublié de le dire, mais on a la poisse, dans ma famille !

« Pourquoi avoir choisit de telles passions ? » C’est la journée des questions cons, chez les bouffons, ou quoi ? (Ouais, par le plus pur des hasard, Bouffon, c’est le nom de famille de la psy.). « Rassurez-moi : vous savez qu’on choisit pas ses passions comme on peut décider de ce qu’on va bouffer dans un restau, en consultant la carte, n’est-ce pas ? » De vous à moi, je crains que la réponse soit... bref... « La menuiserie, ça vient de mon grand-père, des heures que j’ai passé en sa compagnie, à le voir exercer ce métier. Les sports, c’est... Juste que je suis sportif, et que l’adrénaline des sports extrêmes, c’est addictif. », dis-je, en attrapant un bibelot se trouvant sur la table basse nous séparant. Je l’examine sous tous les angles, feignant un soudain intérêt pou ce truc informe, alors que mon attention se porte sur la table (un véritable travail de merde, si vous voulez mon avis !). Je préfère ne pas aller plus loin dans ma réponse, si elle veut en savoir plus, qu’elle se débrouille. J’ai toujours aimé travailler le bois, en compagnie de mon grand-père. Il m’a appris tout ce qu’il savait, lorsque, tous les dimanches, nous allions voir les parents de mon père. Ca m’a toujours apaisé, moi, le gosse en permanence étouffé par une colère monstre, éprouvée à l’encontre de la terre entière. A tel point que j’ai toujours été un gosse difficile, à l’école, compliqué à gérer pour tous mes enseignants. L’échec scolaire semblait être tout ce qui m’attendait, et ma vocation d’ébéniste m’a sauvé : c’était ça, qu’il me fallait, me trouver un truc qui me passionnait assez, au point d’aimer aller en cours au lieu de sécher pour faire les cons avec mes potes, et cesser de passer mon temps à dire des conneries pour amuser la galerie. Et le sport, ça a toujours été un exutoire, pour moi. Progressivement, j’ai découvert les sports extrêmes, et ses décharges d’adrénaline. Y’avait rien de tel pour me redonner l’impression de vivre, vraiment, et non de n’être qu’une marionnette sans âme, qui agissait sans vraiment y faire gaffe. Je sais que si je dis ça à ma psy, elle risque de conclure que j’ai des pulsions suicidaires, alors que je ne l’ai jamais été ! Au contraire, je méprise les êtres qui se donnent la mort. Normal, vu ma situation familiale. Puis, ma jumelle était mon point d'ancrage, à toujours me faire la morale lorsque je dépassais les bornes selon elle. Je voulais juste me sentir vivant, dépasser mes limites, et me prouver que je pouvais vivre, pleinement, sans me sentir submergé, en permanence, par le climat étouffant qui régnait chez moi. Et puis, je n’étais pas con au point de tenter de me buter, sachant pertinemment que ça flinguerait encore plus ma famille, et que ça bousillerait également les Williams. Joe et Angie, je les connais depuis toujours, ils ont toujours plus ressemblé, à mes yeux, à ma famille, que ma propre famille, à l'exception de ma jumelle, bien entendu. Ils me comprenaient, m’acceptaient, et étaient là pour moi. Alors non, définitivement : je n’ai jamais rien eu de suicidaire !

L’immonde bibelot tombe de ma main. La droite. Celle qui n’en fait qu’à sa tête, la plupart du temps. Heureusement que le truc était en plastique, sinon, j’aurai été encore plus gêné que je ne le suis d’avoir fait preuve, involontairement, de ma faiblesse d’éclopé. « Que ressentez-vous à la perspective de vivre à nouveau à Ashland ? », me demande ma psy, souhaitant apparemment détourner mon attention de ma bourde. « C’est bien, vous vous décidez enfin à lire mon dossier ! ». Je lui balance en remarquant qu’elle a mon dossier ouvert sur ses genoux, qu’elle le consulte avec intérêt, se demandant visiblement ce qu’il lui faut me dire pour que je rétorque plus que quelques maigres mots. « Ca me fait chier, bien entendu ! » Apparemment, sa question n’a pas l’effet escompté. J’ai toujours eu des sentiments mitigés pour cette ville. Si ma sœur n’avait pas insisté pour que je reste, je l’aurai quitté sans problème. Mais bon, il y avait aussi, dans le tableau, le fait que Joe et Angie y vivaient, et que je préférais rester dans cette ville qui avait fait éclater ma famille, avec eux, que déménager pour me réinventer, sans eux. Si mon job et le sport contribuaient à me donner un semblant d’équilibre, mes deux amis y étaient également pour quelque chose. Et c’est l’une de mes passions qui a failli me tuer. Bon, je m’étais déjà vautré, bien avant cet accident de BMX. Avec Joe, on a souvent été à l’hosto, ce qui énervait d’ailleurs Angie, qui avait peur pour nous. Mais on continuait nos petits jeux, parce qu’on se pensait sans doute intouchables... Et puis, nous demander d’arrêter, ça aurait été comme nous demander de renoncer à une partie de nous-mêmes. C’est d’ailleurs parce que je savais que je pourrais jamais arrêter que j’ai préféré mettre un terme à l’histoire qu’Angie et moi avions commencé. Je tenais à elle, certes, mais peut-être pas assez pour arrêter le sport. Et je dois avouer que j’avais peur qu’on ne détruise notre amitié, qui a toujours été essentielle à mes yeux. Bref, c’est peu de temps après que l’accident a eut lieu. Durant 3 mois, j’ai été hospitalisé à Ashland, avant que mon frère aîné ne décide à m’envoyer ailleurs. Parce qu’il était persuadé que je serai mieux soigné, dans une plus grande ville. Bon, la véritable excuse, c’est aussi qu’il avait fait sa vie ailleurs, et que dans notre ville natale, il ne restait plus que notre mère (qui n’avait plus toute sa tête), et notre sœur aînée (sur laquelle notre mère voulait veiller). Athéna avait aussi eu le besoin de s'éloigner d'Ashland quelque temps, et le petit dernier avait été rejoindre l'aîné. D’après ce que mon frère m’a dit, Angie a continuée, des mois durant, à me rendre visite, en dépit de la distance. Elle n’a cessée que progressivement, alors que les médecins n’avaient que peu d’espoir pour moi. Faut dire que je suis resté 2 ans dans le coma, quand même. Et elle avait sa vie à gérer, aussi, faut pas oublier que Joe ne s’était pas sorti indemne de cet accident. Cependant, si je veux être honnête, j’en veux un peu à Angie, d’avoir baissé les bras aussi vite. Ouais, j’ai l’impression qu’elle m’a abandonnée, comme mon père l’a fait avec elle en se tuant, comme ma mère l’a fait par la suite en se réfugiant dans sa folie, et comme ma sœur l’a fait en privilégiant la drogue à sa famille. Et s’il y avait bien des gens que je ne m’attendais pas à me voir un jour m’abandonner, c’était bien les Williams... Comme quoi, on peut rapidement se tromper sur les gens... C’est partiellement pour ne plus jamais les revoir que je n’ai pas voulu revenir dans ma ville natale, ni démentir ce que mon frère leur avait fait croire, alors que cela faisait plus de 20 mois que j’étais dans le coma. Pour eux, j’étais mort, et j’estimais que ça n’était pas plus mal. Après tout, j’allais pas me repointer dans leur vie, amoindrir comme jamais, incapable de redevenir celui que j’étais. La honte m’en empêchait. Ainsi que la peur qu’ils ne m’en veuillent, qu’ils ne m’estiment coupable de l’accident qui avait fait voler nos vies en éclats. De toute façon, de mon passé, je ne voulais revoir personne, en dehors de ma famille. Il fallait déjà que je parvienne à me reconstruire, j’allais pas m’emmerder à me confronter à ces regards, remplis de pitié face aux nouvelles faiblesses qui font désormais parties de ma vie. La rééducation fut longue, et elle n’est même pas terminée, si je veux être honnête. Si je suis revenu sur ma promesse de ne jamais remettre les pieds à Ashland, c’est uniquement parce que ma mère est mourante. Et aussi parce que mes divers psy ont voulu me foutre dans le Centre Hope. Pour ça d'ailleurs que je vois cette psy, pour voir si ça en vaut la peine ou pas.

Les questions de ma psy s’enchaînent, mes réponses se faisant toujours brèves. Elle voit sans doute qu’elle m’ennuie, car elle finit par me convier à partir avant que ne soit terminée notre rendez-vous. L’avantage d’avoir été dans le coma ? Vous pouvez faire comprendre aux gens que la fatigue vous étreint à tel point qu’ils finissent par avoir pitié de vous et vous foutre la paix. Je ne suis pas fatigué, aujourd’hui, juste las de devoir parler de moi. Je ne suis plus Will, je ne suis plus... Je sais même pas qui je suis, aujourd’hui, le reflet que me renvoie le miroir lorsque je m’y regard me dégoûte. Avant même d’être sorti du bâtiment, j’ai déjà chaussé mes lunettes de soleil. Aussi bien pour me protéger de cet astre qui brille trop intensément, aujourd’hui, pour mes yeux sensibles, que pour me distancer des regards des gens. « Alors, ça c’est bien passé ? », me demande Athéna, qui m’attendait sur les marches menant au cabinet de mon psy. Pour toutes réponses, j’hausse les épaules, alors que je lui emboîte le pas. Mes frères et soeurs ont pris la décision de me conduire, lorsque je dois m'aventurer hors d'Ashland, pour m’éviter de conduire. Même si je ne vais pas loin d'Ashland, ils flippent toujours pour moi, lorsqu’ils me savent derrière le volet. J’ai l’impression de n’être plus qu’un gosse, depuis 2 ans à présent. Déjà que je me sens amoindri, leurs manières de me couver en permanence ne m’aide guère... Et puis, j'ai l'impression de leur gâcher leur vie, c'est partiellement à cause de moi qu'ils sont tous de retour dans notre ville natale. « Prêt à terminer le déménagement ? », m’interroge ma sœur, en se mettant derrière le volant. « J’ai pas vraiment le choix, nan ? ». Elle sait pertinemment que de devoir retourner dans notre ville natal ne m’emballe guère, que je ne le fais que parce que je sais qu’ils me colleront, où que j’aille, et qu’il faut que nous soyons au chevet de notre mère, car notre aînée est incapable de s’occuper correctement d’elle... Et puis, je vais les aider à s'installer, certains chez nous, d'autres dans un petit appart', et après, direction Hope.... J’espère juste que Joe a tenu sa parole, et qu’il n’a pas dit à sa sœur qu’il m’a vu, il y a 2 jours de cela, alors que j’aidais à transporter les cartons de la voiture à la maison familiale. Je vais pas m’étaler sur la conversation que Joe et moi avons eu, j’ai été contraint de lui expliquer les raisons de ma pseudo-mort, je tiens juste à faire savoir que j’ai lourdement insisté pour qu’il ne dise rien à mon sujet à Angie. C’est à moi de le faire, je préfère qu’elle l’apprenne par ma bouche que par celle d’une tierce personne. Même si j’ai aucune idée de comment je vais bien pouvoir le lui dire : comment on dit à son ancienne meilleure amie, et accessoirement ex, qu’on n’est pas si mort que ça ? Je suis bien loin de me douter qu’elle aussi me réserve une surprise....
   


   
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MessageSujet: Re: Liam • ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞   Liam •  ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞ EmptyLun 21 Déc - 9:03

Ah ces vieux...qui luttent avec un codage (aa)
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MessageSujet: Re: Liam • ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞   Liam •  ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞ EmptyLun 21 Déc - 10:21

Heu, disons que là, honnêtement, je vois pas d'où vient le plantage Oo J'admets que je fais toujours 300 choses à la fois, mais là, je viens d'essayer de recopier avec le codage basique, et ça me fait ça à chaque fois, même sans la fiche remplie oO
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MessageSujet: Re: Liam • ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞   Liam •  ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞ EmptyLun 21 Déc - 12:53

Heu c'est mystique là OO XD
Jvais ajouter un code css pour qu'il se remette au pire x)
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Liam •  ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞ Empty
MessageSujet: Re: Liam • ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞   Liam •  ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞ Empty

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Liam • ❝ Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu. ❞
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